20 oct. 2013

DJ Mag vs Forbe's : les DJ les plus riches sont-ils les plus populaires ?

Le magazine anglais DJ Mag a rendu public son Top 100 des DJ pour 2013, le n°1, Hardwell, n'était pas dans le dernier classement Forbe's des DJ les plus riches... ça valait bien une infographie ?

Pour s'amuser avec les classements des DJ, le plus drôle que j'ai trouvé est de croiser leurs résultats. Un rapprochement des chiffres qui démontre que les plus gros gains ne vont pas forcément aux DJ les plus aimés.
Ainsi Hardwell, le Hollandais couronné n°1 du Top 100 DJ Mag (établi par des votes en ligne) révélé le 19 octobre 2013, n'apparaissait pas dans le classement des 12 DJ les mieux payés selon Forbe's. A l'inverse, DJ Pauly D, qui doit il est vrai sa célébrité à sa participation à une émission de télé-réalité, s'en est mis plein les poches, mais est absent du Top 100.

A noter que 5 DJ français figurent dans ce top : David Guetta (5e), Madeon (59e), Quentin Mosimann (69e), Martin Solveig (77e) et Bob Sinclar (88e). Y figure aussi toujours Daft Punk (22e) !
Les mêmes que l'an passé...

Pour le reste, c'est en infographie :


9 oct. 2013

DJ Fly, 2e titre de champion DMC et un premier EP percutant

2 jours après avoir conquis un nouveau titre de champion du monde DMC, le DJ sort un EP 8 titres baptisé Insolite...

2013, un bon cru pour le Lyonnais. Avec une routine en béton mêlant technique et musicalité, il a convaincu les juges de lui donner la première place de la finale du championnat du monde DMC, catégorie "6 minutes", le 5 octobre 2013. La compétition fut pourtant rude avec les Anglais Ritchie Ruftone, par ailleurs vainqueur en battle, et Jon1st, récent vainqueur du DMC online.
Fly gagne ainsi sa seconde couronne mondiale après celle de 2008. A l'image de son super héros fétiche, Batman, c'est en avançant masqué qu'il a surpris ses concurrents. Alors que la plupart des DJ en lice avait participé à sa version en ligne, dévoilant ainsi une partie de leur jeu, l'engagement du Français n'a été que connu que la veille de l'édition française du DMC, qualificative pour la finale londonienne, le 25 septembre dernier.


Tourné vers le live depuis quelques années, il semblait plus concentré cette année sur la préparation de son premier EP, sorti le 7 octobre 2013, que sur les championnats. La diffusion de l'excellent Les Pentes en début d'année avait bien détourné l'attention. La stratégie a payé. La victoire au DMC en poche, il peut désormais défendre Insolite qui démontre une belle palette de ses possibilités.
"Cet EP retranscrit toutes mes influences musicales : hip-hop, électro, dubstep, etc. Il y a du scratch plus ou moins mis en avant dans tous les morceaux", m'expliquait-il en décembre 2012 lors d'une interview pour mon livre DJ Made in France. Si les championnats lui ont appris à connaître les ressorts pour provoquer des réactions du public, il sait aussi la jouer plus tranquille, sous l'influence des Birdy Nam Nam des débuts.


Seul pour de puissants morceaux électro (Rocking With The Best) ou plus hip-hop instrumental festif (Keep On), accompagné de rappeurs (Anton Serra sur l'efficace Insolite et Les Gourmets sur La Tête la première) ou de ses anciens acolytes du Scratch Bandits Crew pour une performance de scratch music envoûtante (Cinematix), DJ Fly montre différents visages tous aussi convaincants.
Comme en compétition, le Lyonnais démontre sa faculté à mettre sa technique au service de la musicalité, dans une version toutefois bien plus accessible au grand public, les routines de championnat restant un exercice réservé aux initiés. L'exemple le plus probant est bien entendu avec Les Pentes, quand le scratch vient forger totalement la mélodie.

Une victoire sur un nouveau terrain.

Bonus :

- Plusieurs titres d'Insolite sont en écoute dans le lecteur du blog.

- Le teaser d'Insolite :

2 oct. 2013

DJ Jos, premier album d'un activiste des platines

Après avoir monté son label et sorti 15 mixtapes, il sort At The Same Time...

Le chemin semble désormais logique pour un DJ : à force de jouer la musique des autres, cela donne envie de faire la sienne. DJ Jos a attendu pas mal d'année avant de se lancer puisqu'il a créé son label, Prolifik records, en 1996. En 2003, il lance une école labellisée "Q-Bert Scratch University" à Amiens dans laquelle il enseigne le DJing bien sûr, mais aussi la musique assistée par ordinateur. Auteur de mixtapes, organisateur d'événements et de conférences sur l'histoire des DJ, Jos est à l'antenne de Radio Campus Avignon et Mulhouse chaque semaine. Il a trouvé le temps au milieu de toutes ces activités de produire un disque !

Après une carrière déjà bien remplie, pourquoi passer à la production d'un album ?

Cela remonte à 2007, alors que je faisais beaucoup de jams avec des potes musiciens. Le but était que chacun apporte son instrument et on freestylait toute la nuit. J’ai eu toujours cette idée de sortir un album avec plein d’influences musicales, avec une structure et une façon de faire hip-hop, le tout accompagné de musiciens.

Quelles sont les influences musicales d'At The Same Time, qui semblent assez larges ?

Gamin j'étais un fou de skate, je regardais énormément de vidéo de skate 90’s dont je copiais tout l’audio pour aller skater avec mon walkman et me donner l'énergie durant mes sessions. La musique que j'écoutais allait du skate rock bien bourrin au funk en passant par le jazz, le punk, le hip-hop... et inconsciemment cela a fait ma culture musicale. Et tout cela se ressent dans l’album, j’ai même utilisé des samples issus de vidéos de skate.


Comment la platine et le scratch intègrent-ils les compositions ?

La platine est mon instrument de musique. Il y a par exemple des nappes et des notes que je préfère envoyer via mes platines, car je ressens plus le moment auquel il faut les envoyer de cette manière qu'avec un clavier en appuyant sur une touche.
Je compose comme je fais mes DJ sets, avec beaucoup d’ingrédients dans tous les sens, sans barrière musicale.

Quelle influence a selon toi l'évolution des technologies numériques dans l'utilisation du scratch pour composer ?

Aujourd’hui, tout est possible. Je pense que la technologie va plus vite, niveau performance, que l’homme. Avant les limites technologiques pouvais tellement t’aider à te dépasser, à ruser et, du coup, à être différent.Et surtout à maîtriser les machines, et pas l’inverse...

Bonus :

- Retrouvez des extraits d'At The Same Time dans le lecteur du blog.