16 janv. 2012

DJ Grazzhoppa's DJ Bigband + Aka Moon

(Chronique publiée sur Chroniques électroniques jeudi 11 novembre 2010)

Sortie : septembre 2010
Label : Cypres Records

Les noms des groupes en présence est assez long, pas besoin d'ajouter de titre à ce disque fruit de la rencontre des 12 DJ belges de DJ Grazzhoppa's DJ Bigband et du trio Aka Moon. Fabrizio Cassol, saxophoniste de ce dernier groupe, était déjà proche de ce collectif de DJ en 2002 à sa création, réunissant alors "seulement" six scratcheurs.
Avec Michel Hatzigeorgiou à la basse et Stéphane Galland à la batterie, il explore depuis 1992 la fusion du jazz avec d'autres univers musicaux, venus notamment d'Afrique. La rencontre s'est concrétisée sur scène au KVS à Bruxelles le 13 mars 2007. Trois ans plus tard, il est possible de la revivre sur CD et DVD.
Le résultat est un énergique mix entre samples, scratchs et un jazz fusion séducteur.
 
Les grandes idées donnent parfois de petits résultats. Autant dire que ce n'est pas le cas avec DJ Grazzhoppa's DJ Bigband + Aka Moon. La majorité du disque fait se croiser habilement les manipulations des DJ, le sax, la batterie et la basse sans que personne ne se marche sur les pompes. Chacun dispose d'un espace bien défini et ne dépasse pas. Il ne semble pas y avoir de place pour l'impro tellement tout est calé au poil. Les scratchs répondent aux instruments, les claquements de caisse claire encouragent les DJ à envoyer leurs sons gravés sur vinyles.

L'ambiance est festive et le cohésion parfaite. Sur 12 Sentences, l'heure du règlement de comptes a sonné entre platines et batterie qui rivalisent de technicité pour offrir de magnifique questions-réponses autour d'une rythmique sophistiquée. Plus technique encore, ce Solo Grazzhoppa en forme d'hommage aux débuts du DJing.
Le trio place quelques références à l'Afrique sur Continents, premier signe d'ouverture vers d'autres styles. La voix de Monique Harcum est là pour impulser les autres rares variations, un peu molle sur la chanson jazzy Wonderful, plus convaincante sur la soul de Say Yeah. Retour à l'instrumental avec We Said We et son tempo survolté pour prendre un virage aux airs de drum'n bass. Une référence rap vient aussi enrichir l'ensemble qui reste toutefois bien homogène.
 
Cette rencontre originale donne un résultat qui l'est tout autant avec des DJ qui prouvent, si c'est encore nécessaire, qu'ils sont de véritables musiciens.
 
http://img202.imageshack.us/img202/3764/bbdvd2.jpg

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire