16 janv. 2012

Retour sur DJ Krush à La Maroquinerie (2009)

(Chronique publiée sur Chroniques électroniques le 6 octobre 2009)

Date : 5 octobre 2009
Lieu : La Maroquinerie (Paris)

Habitué des scènes françaises, DJ Krush continuait sa tournée française par Paris. Mais avant de voir le technicien japonais, le public a pu découvrir le groupe Sweetback qui assurait une première partie dans un style jazz-fusion sympathique. Le trio angevin a offert, en 45 min de prestation, solo de saxophone, gros son de contrebasse et rythmiques enlevées. Leur style de prédilection est un jazz plutôt aventureux, qui se permet des incursions vers l'électro, le rock ou le dub. Un son pas désagréable qui offrait une gentille mise en jambe.

Le temps d'apporter les platines de Krush au milieu de la scène et le Japonais se lance dans un mix fidèle à lui même. Après une douce introduction toute en nappes onctueuses, la première caisse claire claque pour signaler le début d'un set abstract hip hop assez homogène.
Le DJ enchaîne les titres pour poser une ambiance zen, riche en hochements de tête. Il cale ses habituelles flutes traditionnelles au milieu des morceaux instrumentaux pour imprimer sa pate.

Son dispositif lui permet aussi de sampler un maximum les extraits diffusés pour les revisiter ou les déconstruire à volonté. Il donne ainsi une version tout à fait personnelle du Organ Donor de DJ Shadow où la ligne de clavier n'en finit pas de varier. Shadow était d'ailleurs à l'honneur ce soir puisqu'il était aussi présent dans la tracklist avec The Number Song qui faisait suite à une longue variation sur Colloque Sentimental de Doctor Flake. DJ Vadim, Miles Davis avec The Doo-Bop Song et un certain nombre de titres du Japonais étaient aussi au programme.

Pour faire respirer son set, Krush place un long break aux frontières de la musique concrète. Dans une ambiance inquiétante et orageuse, une flute improvise et envoûte les spectateurs. Un passage qui vient rompre un mix devenant un peu linéraire.
Le retour du beat vient rassurer tout le monde et relancer une deuxième partie de concert un peu plus enlevée... avec quelques accents drum'n'bass. Il continue de jouer avec son sampler pour se lancer dans des passe-passe toujours plus techniques. La taille de la salle permettant d'avoir un très bon aperçu de ses manipulations.

Après un saut en coulisse, Krush vient rejouer deux de ses classiques avant la traditionnelle photo devant le public mettant un terme à l'heure et demi de set. Un concert assez classique de sa part qui reste toutefois bien conçu et original.

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